A la fin de la quarantaine, je découvre un nouveau univers qui est l’écriture.

au chômage depuis longtemps, je pensais ne jamais sortir de ce schéma.
Pourtant, il m’a permis de me découvrir et d’animer ma vie.
J’adore lire, écrire, combiner les deux passions.
Et pleins d’autres choses.
Je me souviens encore du premier livre que l’on m’a offert.
Je pense que cela tournait vers huit ans.
Ma grand-mère partait tous les jours faire les courses. Quelquefois, je l’accompagnais, mais une fois, je n’ai pas pu. (je me rappelle du sentiment de tristesse que je ressentais en la regardant s’éloigner.)
Elle portait un cabas. Je me souviens, ô combien, elle était une femme coquette.
Je vous assure qu’avant de partir, elle se donnait un coup de peigne, du parfum, du rouge à lèvres et elle mettait ses chaussures de ville.
Je l’ai toujours admirée, élégante, mais je ne comprenais pas pourquoi elle ritualisait ce comportement. Je n’ai pas cherché à en savoir plus. Je voyais ma grand-mère, heureuse.
Lorsqu’elle revenait des magasins, elle se dirigeait vers la cuisine pour ranger dans le réfrigérateur ses derniers achats.
Ce jour-là, elle ne changea pas son programme, mais elle est venue vers moi avec un sachet qu’elle me tendit sans dire un mot.
« Oui-oui fait les courses » était le livre que j’ai reçu, en cadeau.
J’ai remercié ma grand-mère et je me suis cachée derrière le canapé.
Une grande fenêtre de salon avec un jet de lumière, un dos bien calé et un tapis s’offraient pour ce moment solitaire.
Je ne me souviens pas combien de temps je suis restée là à lire.
J’entendais, par bribes, les adultes qui discutaient. Je ne comprenais pas et cela m’était égal.
Je voulais finir le livre.
Quand la fin arriva, j’étais ravie, car j’ai trouvé l’histoire magnifique. Cependant, je suis devenue triste en n’ayant plus de livre.
J’ai repris le cours normal de la vie.
De mémoire, ce livre a laissé une empreinte indélébile et j’ai commencé à fréquenter les bibliothèques et les librairies.
Cette ambiance de livres, de silence, d’odeur indescriptible qui vous enivre m’apaisait énormément.
Malgré la passion de la lecture, j’avais du mal à exprimer des mots, ou plutôt à comprendre la grammaire, les formulations que l’on doit employer dans l’écriture sont différentes des phrases dites verbalement.
M’extérioriser a toujours été une difficulté.
À mes yeux, le monde était des extra-terrestres et j’étais une prisonnière de cet univers.
J’ai grandi, travaillait pour avancer et analyser ce qui m’entourait.
Les années ont passé, j’ai cabossé pour survivre. J’ai vécu comme beaucoup de gens, des hauts et des bas.
De temps en temps, je tenais un journal intime. Décharger mes émotions me soulageait.
Mon imagination et mes rêves réclamaient de sortir de ma tête. Mais je les enfermais constamment.
La covid-19 s’est installée et je réfléchissais sur ma situation.
Je ne pouvais plus pratiquer mon métier d’aide médico psychologique.
La décision de me reposer s’ouvrait. Je marquais sur papier, tout ce que je voulais changer et ce que je souhaitais accomplir dans l’année.
Au programme, il y avait, la lecture, l’écriture, le voyage, ma voie professionnelle…
Durant l’année 2020, j’ai pratiqué la photographie, le chemin de Compostelle (496 km dans les jambes), composer des histoires, rechercher des informations pour mes romans et mes nouvelles, déménager de département…
sans m’en rendre compte, j’ai avancé et je continue encore aujourd’hui.
J’avais compris la phrase « aimer faire un travail ne deviendra plus une corvée à faire, mais une passion. »
À l’heure actuelle, j’ai écrit deux jets de romans, trois jets de nouvelles, établi un site de blog et plus…
J’ai compris aujourd’hui mon désir et je mets tout en œuvre pour y vivre.
La création du site m’a permis d’avancer sur un autre niveau. J’allie le voyage et mes recherches. Je vous précise mes passions dans mon style en proposant des ateliers, des retraites d’écriture et mes ouvrages.
Je vous explique mon univers.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.